Formation-action

Publié le par initiatives culturelles

Les textes qui suivent sont en grande partie issus du site du Ministère des Transports, de l'Equipement, du Tourisme et de la Mer - CEDIP . Vous trouverez ci-dessous différentes définitions du terme formation-action :  

 

 

La Formation-action, qu'est-ce que c'est ?


La formation-action repose sur deux concepts :

-   l’action porte en elle-même le processus de formation, faire pour apprendre,     faire c’est apprendre ;

-   l’action, réelle et concrète, est de type projet à réaliser ou problème à résoudre.

Ce type de formation met en œuvre un groupe-acteur (objectif collectif) au sein duquel chacun (possibilité d’objectifs individuels ou catégoriels) participe à un même projet en " vraie grandeur ", qu’il soit projet de réorganisation de service, projet de changement de métiers ou de compétences, ou encore projet d’amélioration de la qualité ...

Les temps d’action et de formation sont confondus, indissociables et interpénétrables. Ils se concrétisent par un processus permanent et itératif d’allers et retours entre des étapes de négociation d’objectifs individuels et collectifs, d’émission d’hypothèses, d’élaboration d’outils et/ou de méthodologies, et d’évaluation de résultats.


"La formation-action est une modalité de formation permettant de s’approcher le plus possible de la construction des compétences. Par sa finalisation sur le traitement de problèmes ou de projets réels, elle constitue une remarquable opportunité pour entraîner à la combinaison et à la mobilisation de ressources pertinentes (savoirs, savoir-faire, ...), pour créer et mettre en œuvre des compétences."
(Guy LE BOTERF - L’ingénierie des compétences - Éditions d’Organisation - 1998 - p.144).

"La formation-action, quelquefois appelée formation-coopération lorsque des principes d’auto-organisation la gouvernent, consiste à engager un travail d’apprentissage à partir d’une action motivante et mobilisatrice pour le groupe. Dans ce cas, l’action va nourrir et déterminer les apports, les recherches, la mobilisation des personnes-ressources. Soit l’action est engagée ou sur le point de l’être et le processus formatif se déroule en parallèle et en accompagnement permanent. Les acquisitions de savoirs ou de savoir-faire sont organisées au fur et à mesure qu’elles deviennent nécessaires à la réalisation du projet. En ce cas, c’est l’action et la manière dont les participants souhaitent la mener – l’erreur est aussi source de connaissances – qui " organise " l’acte d’apprendre. Soit l’action est à venir – l’on est ici aux marges de la démarche de projet – et il s’agit de repérer et de s’approprier tous les éléments de connaissances qui permettront de la conduire ultérieurement."
(Edmond MARC et Jacqueline GARCIA-LOCQUENEUX - Guide des méthodes et pratiques en formation - RETZ - 1995).

Quelles sont les caractéristiques ?

La finalisation sur des problèmes à résoudre ou des projets collectifs à réaliser constitue la différence fondamentale entre la démarche de formation-action et celles centrées sur l’acquisition de contenus.
Il s’agit pour l’ensemble des acteurs concernés d’engager un travail d’apprentissage à partir d’un projet.
C’est le projet choisi, l’action qui vont déterminer les contenus et le rythme des apports.
Le processus formatif se déroule en permanence, les acquisitions de savoirs et de savoir-faire sont organisés en fonction des besoins exprimés par les participants.

Quelles sont les intentions pédagogiques ?

La formation-action a pour objectif d’accroître le pouvoir d’intervention de chacun sur les situations professionnelles dans lesquelles il est engagé et de développer des compétences nouvelles. Ce qui est recherché c’est la capacité des acteurs à analyser des situations, à résoudre des problèmes concrets, a formaliser les compétences implicites produites dans l’action et à les transformer en savoirs communicables.
Les acteurs d’un tel processus doivent être capables au plan collectif et individuel, de :

-     analyser les situations, les problèmes,

-     appréhender leurs différentes dimensions,

-     identifier les causes qui les produisent,

-     repérer les relations qu’ils entretiennent avec d’autres problèmes,

-     imaginer les actions susceptibles de les résoudre,

-     élaborer et mettre en oeuvre un projet dans ce sens.

 

Quelles sont les conditions préalables ?

Cette démarche nécessite :

-   la définition d’un problème ou d’un projet organisationnel à traiter (considéré comme le point de départ, la porte d’entrée du processus éducatif) et sa négociation avec le groupe-projet,

-  la constitution d’un groupe-projet susceptible d’adhérer aux objectifs opérationnels définis,

-   le choix avec le groupe d’une méthode de travail permettant une progression collective,

-   la construction d’un processus d’alternance entre des séances de travail collectives, la recherche d’informations et de matériaux et la pratique professionnelle,

-   la définition et la mise en place d’un dispositif de pilotage.

 

Bibliographie :

- G. Le Boterf (1998) «L’ingénierie des compétences» Editions d’Organisation.
- E. Marc, J. Garcia Locqueneux
«Guide des méthodes et pratiques en formation».
- Retz (1995)
«Au coeur de la Formation».
- Anne Nelly Perret Clermont, Peter Lang (1986)
«La Construction de l’intelligence dans l’interaction sociale».
- Anita Wéber (1982) «A propos de la pédagogie du projet» - in éducation permanente n° 66.
- «Projet formation action : n° 86 et 87» - Revue éducation permanente.

 

 

 

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